Je sais les travers de l'anorexie... Je sais

Je sais les travers de l'anorexie...
Je sais l'isolement, je sais les refus, les mensonges pour ne pas partager les repas avec ses amis...
J'en ai beaucoup souffert...

Et ça je ne veux pas le revivre.
Alors... pas d'inquiétude. Jamais plus je ne refuserai de partager des moments avec mes amis à cause de ça...
Ils me prennent comme je suis.
Le midi je ne mange pas mais peu leur importe. Ils me repsectent.
Quand on bosse ensemble une journée durant ils savent que je ne mange pas et se debrouillent pour se trouver à dejeuner. Et il n'y a pas de problème.
Si le soir je vais chez eux, je ne suis pas génée de ne pas manger. Ca ne gache en rien notre soirée.

Je sais les travers de la boulimie...
Je sais l'isolement, je sais les refus, les mensonges pour ne pas partager les repas avec ses amis...
J'en ai beaucoup souffert...
Et ça je ne veux pas le revivre.
Et pourtant...en pire période je ne peux faire autrement que de mentir, me cacher. La honte m'anéantit. Mon corps ne ressemble à rien, la tristesse m'envahit.

Je donne peut être l'impression de vouloir choisir de vivre comme ci ou comme ca

Mais comme je ne sais fonctionner autrement....
Je parais surement déraisonnée, completement à côté de la plaque.
Complétement bornée...

Je préfere choisir alors ce qui me permet de vivre le moins mal.
C'est légitime je pense.
Je me trompe surement.

Hier je m'enfilais des kilos de pommes, des litres de glace, de lait, je m'empifrais de paquets de céréales, j'enchainais les pains au son, aux cereales, les baguettes et les biscottes. Je me débarassais du paquet de pâtes, du fromage, du jambon achetés le vendredi pour faire illusion de la fille qui a des placards pleins comme tout le monde.

Aujourd'hui, je regrette d'avoir manger 4 tomates, une boite de mais,2 mugs de lait.
Je me réjouis du déjà - 1.

Demain...

Comments

[shirow81]

pour prendre de tes nouvelles , j'espère que ça va.

[Elodie]

J'espère que tu n'as pas mal pris mon dernier message. En tout cas, n'oublie pas, je reste là en amie, si tu as besoin.
Et je te souhaite un beau week-end, vu que ton chéri devrait arriver ce soir :)

[lina]

le lien que tu fais entre les conséquences social de l'anorexie et de la boulimie est intéréssant, comme quoi les tca quels qu'ils soient ont des points commun.

ils, se sont tes amis? ils sont au courant de tes tca?

je comprend cette culpabilité permanente, de manger une pomme , un repas de tous le monde ou une crise, la culpabilité est là, toujours, et pas seulement en ce qui concerne la nourriture

aujourd'hui c'est demain
j'éspére que ça va mieux

[Elodie]

"je ne sais fonctionner autrement...."
Ce n'est pas que tu ne sais pas fonctionner autrement, mais que tu ne sais PLUS fonctionner autrement. Tu n'es pas née avec des TCA, tu as su fonctionner autrement. Seulement, ca, ca peut se ré-apprendre. Même si ca demande du temps, de la persévérance, de la patience, même si c'est souvent décourageant parce qu'on trébuche encore trop.

"Je préfere choisir alors ce qui me permet de vivre le moins mal"
Sauf qu'on ne choisit pas entre anorexie et boulimie. On peut se donner l'illusion de choisir, en décidant de se restreindre, mais ce n'est qu'une illusion qui ne dure que quelques jours, au maximum quelques semaines. Effectivement, l'anorexie est certes une p**ain de maladie, mais c'est vrai qu'elle reste plus facile à vivre que la boulimie. Sans doute parce qu'il est plus facile de la nier, de s'illusionner, et parce que plus proche -en apparence!- de certaines "valeurs" du type ascèse, contrôle, etc. Mais si on pouvait effectivement choisir entre anorexie et boulimie, crois-tu qu'il y aurait encore des personnes boulimiques?

Dans ton article d'hier: "Voir un médecin... nOn.
Je sais l'origine de mes maux, je sais à quoi ils sont dus. Ne tiens qu'a moi à faire en sorte que..." Déni, non? Déni des conséquences, déni de ce que ton corps subit, déni d'un besoin de soin... (tiens, en relisant, j'avais écrit "besoin de soi"...lapsus?)



A lire ces derniers articles, je me sens envahie d'un mélange de tristesse, d'inquiétude, d'impuissance, mais aussi de colère. Je voudrais te dire pleins de choses. Mais à quoi bon? Alors je te laisse. Je te laisse, mais sache que je suis toujours là, si as envie de parler. De tout, de rien, si tu as des soucis ou si tu veux me raconter quelque chose. En amie. Mais concernant les TCA...

En espérant que le désir de guérir, de retrouver une vraie vie, sans TCA, te revienne, vite, vite.
Et puis, quoi que tu fasses et décides...prends soin de toi, surtout.







PS:
Je suis désolée, en écrivant cela, je me donne l'impression d'être dure, égoiste et de t'abandonner. Mais c'est juste que je vois bien que ca ne sert à rien, que c'est bien vain et ridicule de ma part d'espérer aider de facon réelle et effective par des conseils. T'encourager lorsque tu te bats pour guérir, ca oui je peux faire, mais t'aider, non je ne peux pas, je vois bien que je n'en suis pas capable :( Ne serait-ce parce que je suis loin d'être un model, pas encore libérée de tout ca, je trébuche et certaines mauvaises chose reviennent trop vite. Alors - je sais que je l'ai déjà souvent dit sans le faire jusqu'au bout, mais j'en suis aussi à chaque fois plus convaincue - il faut que je m'occupe d'abord de mon cas et avance, au lieu de stagner comme je le fais. Guérir pour moi.
Et puis aussi pour toi...parce que j'espère ainsi te redonner espoir :)
Tiens, d'ailleurs, j'ai repoussé ce matin l'idée malsaine d'un non-repas (ou alors ultra-light - parce que ces derniers temps, plutôt "bof-bof" >_<) et me suis préparé un joli "bento" en ayant une 'tite pensée pour toi :)