Les temps sont durs.C'est la crise.Il

Les temps sont durs.
C'est la crise.Il parait.

J'arrive à l'état limite.
Les goinffrages sont quotidiens. Multi-quotidiens.
Mon corps défaille et ma tête est embrumée.

Toujours pas de réflexion de mon chéri.
Est-il aveugle? Ou ne veut-il pas voir?
Je n'ai pas assez de cran pour lui en parler.
Ca casserait quelque chose entre nous.
Mais paradoxalement ça me ferait un bien fou...
Qu'il me prenne dans ses bras et me dise:
"T'inquiète pas je suis là ça va aller"...
Je rêve hein?
Tout ceci requestionne ma relation aux autres.
Devoir paraitre toujours bien? la plus forte et parfaite?
Penser préserver l'autre? se préserver?
Ne pas reconnaitre ses failles?
Faire confiance....?

Les séances avec mon psy me fond du bien.
Il veut me mettre sous antidépresseurs. J'ai refusé.
Je me sens proche de ce qu'il pense.
Je me sens libre en lui parlant.
"J'ai été à une expo avec mon épouse. Elle voulait acheté un tableau. Son titre: "elle s'efface". J'ai pensé à vous. J'ai refusé de l'acheter. Ca me dérangeait, vous comprenez. C'etait un visage de femme dissimulé derrière des papillons qui le recouvrait".
Mmm, une belle façade, lui ai-je répondu.

Elodie: comment vas-tu? Je t'envoie des gros bisous.

Comments

[Elodie]

Comme on en a discuté l'autre jour, j'espère que tu parviendras à en parler avec ton copain. Oser te montrer telle que tu es vraiment, avec tes fragilités, tes besoins, tes ressentis, et pas juste l'image de la copine lisse, gentille et souriante. A défaut de parvenir à comprendre, je pense qu'il apprendra à accepter aussi cette autre facette de toi. Ca fait partie de la relation amoureuse, d'accepter l'autre avec ses qualités ET ses défauts.

Sinon, même question que Lina: pourquoi as-tu refusé les antidépresseurs?
J'ai commencé il y a quelques semaines un traitement léger, et qu'on le veuille ou non, ca aide quand même (humeur plus stable, un peu plus d'énergie mentale, etc.). On n'aime peut-être pas forcément l'idée de ce genre de médicament, mais il vient un moment où cela suffit de devoir mobiliser (je dirais même, gaspiller!) toute son énergie pour tenir le coup et stagner plutôt que de pouvoir l'utiliser pour prendre soin de soi, se reconstruire et avancer...

[lina]

Tu as le droit d'avoir des failles, ce n'est pas humain de ne pas en avoir et je crois que c'est une force de les accepter pour essayer de les transformer en force.
Peut être que pour ton mec il suffit juste que tu lui dises que tu as besoin de lui, ça parait simple dit comme ça mais je sais que ça ne l'est pas.
Je t'embrasse.

ps: pourquoi ce refus des medocs? j'en ai pris, j'en ai repris, réarréter, repris et en ce moment j'en attend. Il y a des traitements qui shoutent, certains m'avaient bcp aider, d'autres pas du tout, le risque c'est de la considérer comme une possible arme.

[Sid]

M'étais pas rendu compte de la tartine que j'ai écrite. Désolée pour ce piètre roman.
Tiens le coup. Bisous !

[Sid]

Il parait que la crise est en train de se résorber. C'est don c que c'est possible. A bon entendeur.
En parler avec sa moitié, ce n'est pas une chose qu'il est facile d'aborder, mais je pense qu'une oreille aimante est toujours capable de comprendre. Ou à défaut de comprendre, d'aider. D'ailleurs, ce n'est pas forcément qu'il ne voit pas, c'est peut-être qu'il te préfère comme tu es maintenant. L'amour rend aveugle et me^me avec 10 kg en plus, l'autre aime.

En tout cas, si le psy t'aide à te sentir comprise, tant mieux. Ici, on te comprend aussi.

Quand à la relation aux autres... On veut tous avoir une jolie façade. Maitrise de soi, assurance, optimisme et écoute. Être bien, garder le cap. Si ce n'est préserver l'autre, oui, c'ets se préserver soi. Se monter une carapace, se cacher derrière un masque.

A mon avis, ce n'est pas une question de confiance en les autres. C'est se faire confiance à soi. Parce qu'on montre ce qu'on est sans masque lorsqu'on n'a rien à cacher. Lorsque tout va bien.

Cependant, faire l'étalage de ses souffrance, ce n'est pas une solution. Seuls les véritables amis, les gens qui comprennent et qui sont là pour toi doivent savoir. Et encore, devoir, je ne pense pas. C'est une question de feeling. Mais avoir quelqu'un à qui parler, avec lequel être franc jusqu'au bout, c'est quand même rassurant. Même si ce n'est pas ton copain. Une amie, une confidente.

Mas bon, c'est toujours : fais ce que je dis, pas ce que je fais. Mon copain n'est pas au courant de mes tracas internes. Ni personne d'autre, à part peut-être une amie que je vois rarement, mais qui ne peut que comprendre. Parce que dans la même situation.

Alors après, le mieux, à défaut d'etre honnête avec les autres, n'est-il pas de l'être avec soi-même ? Conscient de ce qu'on est, et de ce qu'on renvoit ? Conscient des efforts à faie pour s'accepter comme telles ou pour lutter contre ce qu'on est, ou contre nos problèmes ? Encore une question de choix.
De mon côté, je ne lutte plus. Je vis avec. Avec.

Allez, tiens le coup la miss. Tu vas y arriver, parce que tu y arrives toujours. Aie confiance en toi, et permets toi de ne pas être parfaite. Personne n'est parfait, alors accepte toi. Tout défaut peut devenir une qualité.
CROIS EN TOI. Et accepte ce que tu es, parce qu'à force d'exiger la perfection, tu ne vois plus ec que tu es : une fille forte. (Et ne dis pas le contraire. Pour endurer ec que tu endures depuis des années, il faut pouvoir tenir le coup)

A tout bientôt la belle. Bisous.



PS : je suis à l'école Condé (Paris), dans le XVème. Elle est privée, mais qui réussit tous les ans à aligner entre 90 et 100% de réussite au BTS Com Visu. Alors du travail, oui, encore et toujours, mais c'est pour la bonne cause ;)
Et toi, tu es dans laquelle ?